Stalker. Arkadi et Boris Strougatski

Stalker, est un roman des frères Arkadi et Boris Strougatski, publié en URSS en 1980, paru en France en 1981 pour la première fois, réédité chez Lunes d’Encre en 2010 et bientôt disponible en Folio SF.

Des extra-terrestres ont visité la Terre, puis sont repartis. On ne sait ni qui ils sont, ni pourquoi ils sont venus et repartis subitement. Les zones qu’ils ont occupé sont remplies d’artefacts, mais sont très dangereuses et inhabitables. Les stalkers prennent tous les risques pour aller chercher les merveilles technologiques qu’ont abandonné les visiteurs.

Le roman est constitué de quatre chapitres, quatre moments dans la vie de deux stalkers, sur un intervalle de huit ans. La grande force du roman, c’est de réussir à nous faire comprendre une histoire assez complexe et dense en moins de 200 pages, juste avec ces quatre focus, à des moments précis, sans qu’il n’y ait jamais de longues explications. Et on comprend très bien. À aucun moment, je ne me suis senti désorienté. L’écriture est précise et acérée.

Le livre est sous-titré « Pique nique au bord du chemin« , parce qu’on peut imaginer que les extra terrestres sont venus pour un pique nique, et que leur civilisation est tellement différente de la nôtre que les déchets qu’ils ont laissé à cette occasion sont incompréhensible pour nous.

Bien qu’écrit bien avant la catastrophe de Tchernobyl, la Zone nous y fait penser irrémédiablement : une surface de la Terre devenue invivable et dangereuse en un rien de temps. Sauf qu’il n’y a aucun trésor technologique autour de la centrale…

Stalker se lit très vite mais marque profondément. Il s’en dégage une ambiance vraiment très spéciale, un mélange de nostalgie et d’irrémédiable. Et beaucoup d’humanité. Une lecture  incontournable.

Roman traduit du Russe par Svetlana Delmotte (édition définitive établie par Viktoriya Lajoye)
Paru chez Denoël Lunes d’Encre
(dispo en octobre 2013 en poche chez Folio-SF)

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8 réponses à Stalker. Arkadi et Boris Strougatski

  1. Phil dit :

    « La grande force du roman, c’est de réussir à nous faire comprendre une histoire assez complexe et dense en moins de 200 pages »
    –> Le contraire de l’adaptation ciné de Tarkovski, quoi – un obscur truc chiant de 3 heures proprement incompréhensible…

    Faudrait que je le lise, celui-là; j’avais vachement aimé leur Solaris.

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