Les Perséides. Robert Charles Wilson

Comme je l’écrivais dans mon billet sur Les derniers jour du Paradis, Robert Charles Wilson bénéficie ce mois-ci d’une double actualité en France avec la sortie d’un recueil de nouvelles aux éditions du Bélial : Les Perséides.

Wilson n’est pas connu pour être un grand nouvelliste. Sa bibliographie compte à peine 25 histoires courtes, et ce recueil en comporte neuf. Pourtant, sa plume se prête magnifiquement au format court, comme nous le montre ce magnifique recueil.

Comme il l’explique lui-même dans la postface, l’auteur a réuni plusieurs nouvelles préexistantes, puis en a écrit quelques-unes spécialement pour ce recueil. Sans être vraiment liées, les différents nouvelles se répondent parfois, on y retrouve des lieux et des personnages.

À part une petite réserve sur « Ulysse voit la lune par la fenêtre de sa chambre », dont la fin m’a laissé perplexe (bien que l’ambiance de la nouvelle elle-même soit géniale), j’ai absolument adoré les huit autres nouvelles. C’est du pur Wilson : humaniste, finement ciselé, avec des personnages solides. Et la forme courte donne une dimension supplémentaire à l’écriture de l’auteur. Dans ce recueil, il fait étalage de son éclectisme au niveau des littératures de genre, alternant SF, fantastique ou mélange des deux.

Si je devais n’en choisir qu’une (et c’est bien difficile), je pense que mon choix se porterait sur « La ville dans la ville », qui m’a un peu fait penser (au niveau thématique) à The City and The City, de China Mieville, mêlé au Haut Lieu de Serge Lehman. Mais je pourrais toutes les citer. « L’observatrice », que j’avais déjà lu dans l’anthologie Utopiales 2012, est formidable. « Les champs d’Abraham », qui ouvre le recueil est une pure merveille également.

Quelque chose ne trompe pas : j’ai fini de lire ce recueil, il y a dix jours, et, en le feuilletant pour rédiger ce billet, je n’ai eu aucun mal à me souvenir de chacune des nouvelles. Parce qu’elles m’ont toutes profondément marqué.

Les Perséides ravira les fans de Robert Charles Wilson. Mais il peut aussi être une façon de rencontrer l’auteur. Et, au delà, je suis convaincu qu’il peut être une excellent porte d’entrée à la science-fiction pour quelqu’un qui n’en aurait jamais lu.

Recueil de nouvelles traduit de l’Anglais (Canada) par Gilles Goullet
Paru aux Éditions Le Bélial

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2 réponses à Les Perséides. Robert Charles Wilson

  1. Phil dit :

    J’ai pas été totalement convaincu par la nouvelle qui donne son titre au recueil, à laquelle j’ai trouvé un goût de trop-peu… mais je le lirai quand même à l’occasion !

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