En des cités desertes. Lewis Shiner

En pleine révolution zapatiste dans le Chiapas, au Mexique, quatre américains sont confrontés aux mythes ancestraux du pays où vivaient les Mayas il y a bien longtemps. Voilà le pitch, en une phrase d’En des cités désertes, de Lewis Shiner. John Carmichael, un grand reporter, est à la recherche du scoop de sa vie. Thomas et Lindsey recherchent Eddy, frère de Thomas et ex-mari de Lindsey, disparu dix ans avant, qu’ils croyaient morts, et qu’ils ont vu sur une photo de magazine récent.

En des cités désertes est à la fois un roman de guerre et un roman d’aventure fantastique qui mêle légendes mayas, surnaturel et archéologie. Une fois commencé, il est difficile de le refermer sans l’avoir terminé. J’ai complètement accroché à l’écriture nerveuse, mais qui ne néglige pas la psychologie des personnages, plutôt fouillés.Et puis, le Mexique des Mayas, c’est le dépaysement garanti. Bizarrement, la couverture me fait irrésistiblement penser à Vol 714 pour Sidney d’Hergé (qui ne se déroule pas du tout au même endroit !).

J’ai pioché ce roman complètement par hasard dans ma pile de livre « à lire », je ne le regrette pas. Écrit il y a vingt-cinq ans, publié en France plus de dix ans après, il n’est plus dans l’actualité (on y parle beaucoup de la politique extérieure de Reagan), mais n’en est pas pour autant démodé. Les faits réels ne sont pas un simple élément du décor, mais ne gâchent pas le plaisir de la narration. L’équilibre entre les deux est excellent.

Une bonne surprise, donc, malheureusement épuisée chez Denoël, et jamais repris en poche. On le trouve cependant facilement en occasion.

Roman traduit de l’Anglais (U.S.) par Jean-Pierre Pugi
Paru chez Denoël Lunes d’Encre

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