Vostok. Laurent Kloetzer

Vostok, le nouveau roman de Laurent Koetzer, nous conduit dans l’endroit le plus dépaysant qu’il est possible d’atteindre sans quitter notre planète, le lieu le plus froid et inhospitalier de celle-ci : la base de Vostok, en Antarctique. Exploitée pendant des années par les Soviétiques puis les Russes, elle est fermée depuis vingt ans lorsqu’un groupe de petits malfrats chiliens y met les pieds. Ils sont persuadés que l’ADN d’un organisme microscopique habitant l’immense lac situé à des centaines de mètres de profondeur sous la glace a été utilisé comme code secret d’un programme informatique. Et son accès est synonyme de pouvoir et de richesse.

L’équipage se compose de Juan (le jeune chef de la bande), sa sœur Léo, quelques fidèles de Juan, et Vassili, un ancien de la base — il en connaît les secrets — que Juan a enrôlé de force.

Le roman se situe dans le même futur que l’Anamnèse de Lady Starr (un roman qui a une excellente réputation, auquel, pour ma part, je n’ai pas du tout accroché). L’Anamnèse racontait les conséquences de l’effondrement de tous les systèmes informatiques mondiaux. Dans Vostok, cette catastrophe survient alors que l’équipage décrit plus haut est coincé au cœur de la base Vostok en plein hiver.

Vostok est une formidable réussite. C’est un roman haletant, dense, passionnant de bout en bout qui distille une ambiance particulièrement réussie, un effet de claustrophobie teinté de mystère fantastique. Quant au dernier quart du roman, il ouvre des perspectives vertigineuses. L’histoire prend alors une coloration science-fictive plus marquée, tout en conservant son rythme effréné.

Après ses deux romans écrits en collaboration avec son épouse Laure (Le deuxième L du « symbionime » [comme l’appelle l’éditeur en 4 ° de couv] LL Kloetzer), qui privilégiaient un peu trop, selon moi, l’expérimental ou l’exercice de style, Laurent Kloetzer a trouvé, avec Vostok le juste équilibre : ce n’est pas un nième roman qui se fond dans la masse des parutions, on y trouve une patte et un style tout à fait original, mais la narration est plus classique, et c’est très bien ainsi.

Roman paru chez Denoël Lunes d’Encre

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1 réponse à Vostok. Laurent Kloetzer

  1. Phil dit :

    Arf, merdum, j’ai préféré prendre le troisième volet de la trilogie de Walton plutôt que celui-là cet après-midi !

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