Le Château d’Eymerich. Valerio Evangelisti

Valerio Evangelisti a écrit une dizaine de romans dans le cadre du cycle de l’inquisiteur Eymerich. Après l’arrêt de la collection fantastique de l’éditeur Payot, cette série n’avait plus d’éditeur en France jusqu’à ce que La Volte, petite éditeur indépendant, reprenne le flambeau début 2011. Après avoir réédité les premiers tomes du cycle, La Volte publie en juin 2012 Le Château d’Eymerich, premier inédit de la série en France (il reste après celui ci encore deux inédits).

Ayant été fidèle à cette série depuis le début de sa parution, il y avait un moment que je n’en avais plus lu. J’ai cependant immédiatement replongé dans cet univers et ai retrouvé intact le plaisir de lecture que j’ai toujours eu en lisant les romans de cette série. Fidèle au principe narratif des précédents romans, celui-ci mêle plusieurs trames se déroulant à des époques différentes. Le fil principal se déroule en 1369, dans la forteresse assiégée de Montiel, en Espagne. Eymerich enquête sur les phénomènes surnaturels qui semblent donner vie à la forteresse elle même. Vingt ans auparavant, cinq dominicains, dont le mentor d’Eymerich, complotent pour lutter contre la présence même des Juifs en Espagne. Enfin, troisième trame temporelle, on suit les expériences d’un officier du camp de Dora, en 1944, pour créer, à la façon de Frankestein, le soldat SS parfait.

Eymerich a un peu vieilli. Mais ces démons ne l’ont pas quitté, bien au contraire. L’âge avançant, sa carapace se fissure un peu. Le personnage se complexifie.

J’ai retrouvé avec plaisir cet univers, et la virtuosité des récits de Valerio Evangelisti. Il eut été dommage que ce roman (et les suivants), ne soient pas traduits et édités en France. On ne peut que remercier La Volte pour l’avoir fait.

Roman traduit de l’Italien par Sophie Bajard avec la collaboration de Doug Headline
Paru chez La Volte

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4 réponses à Le Château d’Eymerich. Valerio Evangelisti

  1. Phil dit :

    Faudrait vraiment que je ré-essaie d’en lire… (dans ma prochaine vie; ou peut-être celle d’après)

  2. Cachou dit :

    C’est grâce à La Volte que j’ai découvert cette série, je n’en aurais certainement jamais entendu parler autrement. Ça aurait été dommage, il est rare de trouver des livres assez bien dosés pour nous permettre d’apprécier un héros que nous détestons pourtant. Vivement le suivant ^_^.

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