Les Insulaires. Christopher Priest

Dernière incursion en date de Christopher Priest dans son univers de l’Archipel du Rêve, qu’il a créé dans son roman La Fontaine Pétrifiante, Les Insulaires est un livre étonnant. Ce n’est pas un roman, ce n’est pas un recueil de nouvelles. Pas un fix-up non plus. C’est un Objet Littéraire Non Identifié.

Ça commence comme un guide touristique des Iles de l’archipel. Par ordre alphabétique, chaque île est l’objet d’un texte parfois très court, parfois d’une dizaine de pages. Puis, peu à peu, on voit réapparaitre des personnages de fragment en fragment. Certains récits sont présentés selon un point de vue différent. Ces récits qui, pris indépendamment ont assez peu de sens, forment une vaste fresque, bien plus vaste que leur simple juxtaposition. C’est tout bonnement vertigineux. C’est l’équivalent littéraire d’un tableau pointilliste.

On retrouve dans ce livre toute la poésie de Priest, celle que l’on a déjà gouté dans La Fontaine Pétrifiante et L’Archipel du Rêve.

Il faut cependant s’accrocher pour dépasser les cent premières pages, qui, si elle ne sont pas désagréables, pourraient paraître assez vaines si on ne fait pas l’effort d’aller au delà.

Difficile d’en dire plus. Dans la lecture des Insulaires, la découverte et le voyage vers l’écriture de Priest sont aussi importants que ce que raconte le livre. Impossible de faire le voyage à la place du lecteur. Mais je vous invite fortement à l’entreprendre.

Roman traduit de l’Anglais par Michelle Charrier
Paru chez Denoël Lunes d’Encre

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2 réponses à Les Insulaires. Christopher Priest

  1. Phil dit :

    Ouais, ben on pourra entreprendre le voyage quand le livre sortira, hein ! 🙂

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