Roche-Nuée. Garry Kilworth

Ça y est, les éditions Scylla sont nées. Après une campagne de financement participatif rondement menée, les deux premiers volumes sont en vente. J’ai déjà chroniqué leur premier titre, une novella de Sébastien Juilliard ici.

Le deuxième titre du programme de lancement est Roche-Nuée de Garry Kilworth. Un roman paru en France en 1989 dans la collection Présence du Futur, et jamais réédité depuis.

Roche-Nuée se déroule dans un futur indéfini, dans une communauté humaine isolée par une catastrophe climatique, et dont les règles morales sont bien différentes des nôtres : la consanguinité y est devenue la règle. Bien entendu, l’une des conséquences majeures est un nombre important d’enfants naissant avec une malformation ou un retardement mental, les indésirés, qui sont tués à la naissance. Le narrateur du roman, qui n’a pas vraiment de nom – il s’appelle lui même Ombre, est une exception à cette mise à mort précoce. Mais la contrepartie de la vie, c’est qu’il est comme invisible pour les autres. Il est devenu l’ombre de son frère, Argyle. Une violente tempête d’abord, puis le réveil d’un volcan vont bouleverser la vie de cette communauté…

Roche-Nuée m’a fait penser aux roman de Silverberg À la fin de l’hiver et La reine du printemps , autant dans le ton que dans les thématiques.

Roman court, très agréable à lire, malgré quelques petites incohérences (par exemple, je trouve que l’évolution du personnage principal est trop rapide), Roche-Nuée procure un dépaysement total et livre une réflexion intéressante sur les lois sur lesquelles sont basées une société.

Une deuxième vie tout à fait méritée pour ce roman. Pour ne rien gâcher, l’objet est fort joli, j’aurais bien aimé ceci dit une petite notice biographique de l’auteur et/ou une préface de l’éditeur expliquant le choix de cette réédition.

Roman traduit de l’Anglais par Monique Lebailly
Paru aux Éditions Scylla

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1 réponse à Roche-Nuée. Garry Kilworth

  1. Phil dit :

    « Roche-Nuée m’a fait penser aux roman de Silverberg À la fin de l’hiver et La reine du printemps , autant dans le ton que dans les thématiques. »

    Ah ben ça fait forcément envie, du coup ! 🙂

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