Le Nexus du Dr Erdmann, de Nancy Kress, est le deuxième titre paru dans la collection « Une heure lumière » des Éditions Le Bélial. Il a obtenu le prix Hugo dans sa catégorie en 2009.
L’histoire se passe dans une résidence pour personnes âgées. L’un des pensionnaires, le Dr Erdmann, est un physicien réputé ayant participé à l’opération Ivy (série de test thermonucléaires américains dans les années 50). Malgré ses 90 ans, il continue de donner des cours à l’université. Les résidents sont victimes de malaises simultanés, sur lesquels s’interrogent le Dr Erdmann, un médecin et une aide-soignante. La vérité sur ces pseudo-malaises va largement dépasser les hypothèses ou le scepticisme des uns et des autres.
Récit classique, mais de très bonne facture, Le Nexus du Dr Erdmann est à la lisière de plusieurs genres : un peu de hard-SF, une pincée de fantastique, dans un récit mené comme une enquête policière. Les portraits des différents résidents de l’hospice permettent à l’auteur une bonne dose d’humour : le Dr Erdmann est un vieux grincheux sympathique, il côtoie avec une certaine condescendance une impayable commère, une allumée new-âge, et une ex-star de la danse classique.
Le ton et l’ambiance m’ont beaucoup fait penser à certains récits de Philip K Dick. C’est d’ailleurs le principal reproche qu’on pourrait faire au texte : il n’est pas d’une originalité folle. Mais c’est aussi une de ses qualités : dans son classicisme, il est une sorte d’hommage aux grands de l’âge d’or de la SF.
En définitive, un texte tout à fait honorable pour ce deuxième volume de la collection, qui naît sous d’excellents auspices.
Novella traduite de l’anglais (États-Unis) par Erwann Perchoc et Alise Ponsero
Paru aux Éditions Le Bélial – Collection « Une Heure Lumière »