Freedom. Jonathan Franzen

Le dernier roman de Jonathan Franzen a bénéficié d’une couverture de presse assez incroyable, faisant même la Une de Libé, chose assez rare pour un livre de quelque nature que ce soit.

Freedom, puisque c’est son titre, décortique une famille américaine contemporaine, d’un milieu plutôt aisé et proche du pouvoir. Famille plutôt dysfonctionnelle, par ailleurs. On aime, on déteste, on trompe, on trahit, on se débrouille comme on peut (souvent mal !) avec l’éducation des enfants. Mais ce n’est qu’un prétexte : Freedom est une véritable autopsie de l’Amérique d’aujourd’hui, plus exactement de l’Amérique des années Bush (la majeure partie du roman se passe en 2004).

Il est finalement très difficile de parler de ce roman. Autrement qu’en disant que je l’ai trouvé formidable, que c’est pour moi l’un des cinq ou six romans essentiels de ces dix dernières années ! Il y a tout dans ce roman : des personnages attachants (malgré l’antipathie dominante que l’on éprouve pour chacun d’entre eux), une narration haletante qui fait que lâcher le livre est à chaque fois un crève coeur (et il faut bien parfois, 700 pages d’une traite, c’est pas possible !), un regard lucide sur la société occidentale et le tableau brossé de tous les enjeux de demain !

Depuis sa sortie, Freedom figure sur les listes de meilleurs ventes. Mais comme il est volumineux, et peut paraitre austère, je crains qu’il n’ait été plus acheté que lu ! Si tata Josiane (ou mamie Charlotte) vous l’a offert pour Noël, et si vous l’avez enfoui au fond d’un placard, allez le déterrer de ce pas, vous ne le regretterez pas.

Roman traduit de l’Anglais (États-Unis) par Anne Wicke
Paru aux
Éditions de l’Olivier

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1 réponse à Freedom. Jonathan Franzen

  1. Phil dit :

    « une narration haletante qui fait que lâcher le livre est à chaque fois un crève coeur (et il faut bien parfois, 700 pages d’une traite, c’est pas possible !) »

    Commencé ce matin, et je confirme ce point, déjà !
    (vu comme ça commence, je devrais être à 110% d’accord avec le reste aussi)

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