Gravité. Stephen Baxter

Gravité est le premier roman de Stephen Baxter, publié en 1991, mais traduit en 2008, alors que l’auteur est maintenant bien connu en France. C’est aussi le premier roman du Cycle des Xeelees (prononcer Zili), que les éditions du Bélial ont commencé de publier en 2008, et qui va (presque) s’achever avec le quatrième volume en février prochain. J’écris « presque » parce que ce cycle comprend également un recueil de nouvelles, à paraître chez le même éditeur en 2014 ou 2015.

Fidèle à ma tradition, je ne lis pas les cycles au fur et à mesure de leur parution, mais de façon ramassée lorsque le dernier volume parait. Pour ce cycle-là, c’est pas franchement nécessaire, étant donné que les quatre romans sont indépendants. Mais c’est quand même ce que j’ai fait !

Gravité est ce qu’on peut appeler un roman de jeunesse, avec les défauts inhérents à une première oeuvre. Les personnages sont assez peu fouillés, ils changent un peu trop vite ; les situations sont parfois téléphonées ; et Baxter n’a pas encore sa maîtrise future de l’écriture, ce qui fait qu’on est souvent perdu dans des descriptions compliquées.  Surtout, le récit est parfois noyé dans une complexité scientifique, mélange que Baxter saura plus tard mieux maîtriser.

Il n’en reste pas moins que les qualités qui font que j’aime beaucoup Stephen Baxter sont déjà là. On est plongé dans un univers absolument merveilleux, pas dans le sens de superbe, mais dans le sens de dépaysant. C’est agréable à lire, et les personnages sont attachants.

Le roman nous projette dans un très lointain futur, dans 100 000 ans, au milieu d’une communauté humaine issue d’un vaisseau spatial qui s’est perdu, des années auparavant, dans une nébuleuse. Là, les lois de la physique, et particulièrement la gravité sont modifiées. Mais la nébuleuse se meurt, et à moins d’en sortir, les humains qui y vivent sont aussi condamnés.

Gravité est un roman qui existe tout seul. Ce n’est pas une introduction ou une mise en place du cycle. On l’insère dans le cycle des Xeelees parce que Baxter a imaginé l’histoire future sur des millions d’années et, dans cette chronologie, a inséré la plupart de ses romans. Celui ci n’est pas pas indispensable, mais c’est un un excellent hors d’oeuvre avant les autres tomes du cycle. Une fois de plus, je suis ravi des choix éditoriaux des éditions du Bélial, qui nous permettent de lire en français, dans une excellente traduction, une série de romans qui n’avait jamais été traduits jusqu’ici.

Roman traduit de l’Anglais par Guillaume Fournier
Paru aux Éditions Le Bélial

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