Singularité. Stephen Baxter

Deuxième roman de Stephen Baxter, paru en 1992, Singularité est le deuxième volume du cycle des Xeelees, que les éditions du Bélial ont entrepris de traduire en France à raison d’environ un volume par an (le quatrième roman paraitra en Février , et il restera à paraître le recueil de nouvelles qui est rattaché au cycle, Vaccuum Diagrams : sur le forum des éditions du Bélial, Olivier Girard, le big boss, annonce d’ailleurs qu’avant de sortir ce recueil, il publiera peut-être Anti-ice, un roman de Baxter de 1993 indépendant de tout cycle).

Singularité est un récit mieux maitrisé que Gravité, le précédent volume (chroniqué ici). Les personnages sont dépeints avec moins de naïveté, moins de stéréotypes. En revanche, j’ai encore été gêné par le niveau des concepts scientifiques utilisés, qui m’ont largement dépassés.

Comme je l’ai déjà dit dans mon post sur Gravité, le cycle des Xeelees est constitué de romans indépendants. En effet, il n’y a aucun lien entre Gravité et Singularité, si ce n’est qu’ils appartiennent à une vaste fresque du futur imaginée par Baxter (à laquelle se rattache aussi le cycle des Enfants de la Destinée, paru en France il y a déjà quelques années). On peut donc lire Singularité tout à fait indépendamment des autres romans.

Le roman commence à une époque où le système solaire est occupé par une espèce extra terrestre, les Qax, espèce découverte par les humains lorsqu’ils ont commencé à sortir du système solaire des siècles auparavant. Par l’intermédiaire d’un trou de ver (une « singularité ») généré près de Jupiter, des humains du futur vont essayer de déjouer l’invasion Qax, tandis que les Qax du futur vont tenter, en empruntant ce même trou de ver (ou un autre, j’avoue avoir pas bien compris !), de modifier le présent pour éviter, dans le futur, la destruction de leur système solaire. Le roman se déroule dans le temps relativement court où se rejoignent tous ces gens de différentes époques. Une bataille épique s’engage entre un vaisseau Qax (qui est en fait un organisme vivant), un vaisseau humain du futur englobant le véritable site de Stonehenge, et un  vaisseau humain du présent. Pour compliquer le tout, l’une des passagères du vaisseau du futur est l’ex-du pilote du vaisseau du présent. Je me rends bien compte que mon résumé est embrouillé,  c’est pas très étonnant, c’est précisément ce que j’ai ressenti en lisant le roman !

Le dépaysement est garanti, c’est assez ramassé (moins de 250 pages), mais je trouve qu’il est assez difficile de trouver une juste position de lecteur. C’est du divertissement pur, du coup, on n’a pas envie de se prendre la tête et on risque de passer à côté des détails de l’histoire, car en fait, ce roman nécessite une lecture très attentive pour ne pas se perdre dans les méandres temporels (sans compter les explications scientifiques hyper compliquées).

Pourtant fan absolu de l’auteur, j’avoue du coup avoir été un peu déçu. Peut-être est ce dû au fait d’avoir lu tout le reste de son oeuvre avant de m’attaquer à ce cycle, qui appartient à la jeunesse de l’auteur. J’ai bon espoir de trouver un bonheur de lecture complet avec les deux prochains volumes du cycle. Je commence Flux bientôt. Accrétion, le quatrième volume, parait le 14 Février, et sa couverture, superbe, me fait déjà saliver…

Roman traduit de l’Anglais par Pierre-Paul Durastanti
Paru aux Éditions Le Bélial

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