Flux. Stephen Baxter

®Les éditions du Belial, continuaient, en 2011, à publier le Cycle des Xeelees, de Stephen Baxter avec Flux.

Comme je l’ai dit dans mes précédents billets sur ce cycle, j’ai été relativement déçu par les deux premiers tomes. Ce qui peut s’expliquer aisément, vu que ce sont les premières œuvres de l’auteur.

Flux est un roman beaucoup plus abouti. Totalement indépendant des deux premiers volumes du cycle, Flux se déroule dans un futur encore plus éloigné que Gravité. Baxter situe son roman au sein d’une colonie humaine, au cœur d’une étoile à neutrons. On découvre bien vite que l’humanité des habitants de cette étoile est toute relative. Ce qu’ils appellent Air semble être bien différent du mélange de gaz que l’on respire sur notre bonne vieille planète Terre, et leurs dimensions sont microscopiques. Sans trop déflorer le propos du roman, je peux quand même dire qu’on finit par découvrir que ce sont des êtres certes vivants, mais résultant de manipulations génétiques faites par des « vrais » humains pour les adapter à cet environnement pour le moins exotique.

Le ressort de l’intrigue est un peu similaire à Gravité. Lorsque le roman débute, l’environnement dans lequel évolue ces êtres se dégrade et perd de sa stabilité. Et c’est suite à une sorte de tempête qui détruit le campement où ils vivent, que trois d’entre eux entament un grand périple pour essayer de trouver de l’aide. Ils vont trouver une ville immense, et de fil en aiguille vont être amenés à redécouvrir les mystères de leur origine.

Ce roman est paru en 1993, soit deux ans à peine après Gravité. Et pourtant, en si peu de temps, Baxter a acquis une maîtrise parfaite de ses intrigues. Tous les défauts que je reprochais à ce premier roman ont disparu : les personnages sont crédibles, pas caricaturaux. La façon dont il amène aux lecteurs les éléments scientifiques est fluide, ce n’est jamais barbant. On n’est pas toujours sûr de tout comprendre mais cela ne nuit en rien à la compréhension de l’histoire. Et surtout, alors que c’est tout autant improbable, on y croit à fond.

J’ai retrouvé le grand Baxter, vertigineux et dépaysant à souhait ! De bon augure à quelques jours de la parution du dernier roman du Cycle : Accrétion.

Roman traduit de l’Anglais par Sylvie Denis et Roland C. Wagner
Paru aux Éditions Le Bélial

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