DSK chez Claire Chazal

Si, au moins, le passage au 20 h de DSK pouvait clore définitivement l’histoire sordide du Sofitel de New York… Mais non, ce n’est qu’une péripétie d’une affaire qui n’en finit pas. Et ce n’est pas l’épisode le plus reluisant. On a eu droit à tous les poncifs du genre : la faute morale, l’épouse exemplaire, la faute à la presse, les soupçons de complot, le « j’ai changé ».  On a eu droit aussi à un cours de droit pénal, et aussi à une tentative d’assassinat médiatique de la plaignante. En prime, la justification sur la maison louée à prix d’or, racontée comme un thriller. On aurait pu penser que suite à cette exercice de communication obligé, un délai de décence allait être respecté avant de réentendre DSK sur l’économie, l’état du monde et autres sujets essentiels sur lesquels on ne peut se passer de son avis. Et bien non. Sitôt passé le couplet « j’ai changé », Claire Chazal pose la seule question pertinente de la soirée : l’acte de DSK n’est-il pas un acte manqué ?, question que DSK balaie d’un revers de main sans aucune insistance de Chazal. Et, sans transition, on passe au FMI, à la crise, aux dettes souveraines, on croit rêver, DSK se croit pendant deux minutes candidat à la présidentielle. Il serait convaincant d’ailleurs s’il n’y avait pas eu tout ce qui précède. Mais c’en est un peu trop. Trop d’indécence, trop de communication, trop de vacuité. Que ce soit complot, compulsion, acte manqué ou quelque autre raison, on ne se félicitera jamais assez (en tout cas si on souhaite la victoire de la gauche en 2012) que tout ce cirque ait eu lieu en mai 2011 et non pas cet automne ou cet hiver, après la plus que probable, à l’époque, victoire de DSK à la primaire. On a peut être perdu une compétence et une pointure en économie, on y a largement gagné en décence.

Ce contenu a été publié dans Politique, avec comme mot(s)-clé(s) , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

4 réponses à DSK chez Claire Chazal

  1. Phil dit :

    Rhooooo, t’abuses, il était tout à fait crédible et décent et sérieux et cohérent, et plein d’autres choses encore ! Mauvaise langue, va…
    (l’avantage, c’est qu’on peut vraiment espérer maintenant qu’on va plus l’entendre pendant un moment)
    (ou pas)

Les commentaires sont fermés.